Rencontre avec Ludovic Bonneton fondateur de Bon Parfumeur

En 2017, il rassemble des talents de la parfumerie et décide de fonder Bon Parfumeur. Cette Maison de Parfums artisanale et arty propose une gamme de 27 eaux de parfums unisexes qui peuvent se mixer les unes aux autres, à un prix abordable. Rencontre avec cet esthète passionné de belles matières.

Ludovic Bonneton, fondateur de Bon Parfumeur

Pouvez-vous nous raconter votre parcours en quelques mots ?

J’aime le parfum, le cigare, l’équitation, la lecture… ah pardon, mon parcours ? Et bien, j’ai toute ma vie fondé ou développé des entreprises. Elles étaient toutes françaises, très digitales mais jamais dans le parfum.

Justement, quelle a été votre première rencontre avec le parfum ?

Quand j’étais enfant, c’est le sillage d’Opium qui m’enivrait, et plus tard ce sont les parfumeurs parisiens. Je pense à Patricia de Nicolaï et sa première boutique et à Guerlain bien sûr. Mon parfum fétiche à 15 ans était Jicky.

Parlez-nous de votre marque ? Quelles sont vos ambitions ?

Bon Parfumeur c’est l’envie de réinventer la belle parfumerie parisienne avec une communauté créative. Depuis le début, nous laissons libre cours à des artistes et artisans que nous adorons, tout en jouant à nous réapproprier les plus belles matières premières du monde. Chez nous, tout est organisé en catégories olfactives. Nous aimons partager avec notre communauté nos mix & match préférés et faire des collaborations avec de jeunes labels…

Comment avez-vous eu le déclic ? Qu’est ce qui vous a inspiré ?

Je vivais avec ma famille en Colombie et j’étais parti évidemment avec la majorité de ma collection de parfums. Là-bas, au milieu de senteurs tropicales infiniment plus intenses que celles que nous connaissons ici, j’ai senti l’envie d’être encore plus près de la beauté des ingrédients et de la parfumerie. Ma passion est devenue mon métier, c’est formidable.

Comment s’effectue le processus créatif des parfums que vous lancez ? 

Cela commence toujours par une rencontre avec nos parfumeurs. Les briefs ne sont pas structurés, ce sont des échanges sur des moments forts et des accords qui nous parlent. Souvent, nous partons d’ingrédients. Et puis commence une partie de tennis… qui peut durer longtemps. Tant que nous ne sommes pas convaincus d’avoir quelque chose de singulier, nous ne le lançons pas.

Pouvez vous nous parler de votre collection ? Comment l’avez vous construite ?

C’est une collection volontairement éclectique faite pour les collectionneurs. Celles et ceux qui changent de parfum en fonction des moments et des humeurs. Nos parfums sont toujours très travaillés et construits autour de plusieurs notes, nous n’avons pas de solinote.

Quelles sont, à votre avis, les tendances parfums de demain ?

Bien sûr, la tendance clean qui est déjà là. C’est la demande de notre communauté : des produits avec un maximum de naturalité. Cette tendance est profonde et requièrt de revenir aux origines de la parfumerie.
Enfin, plus qu’une tendance, je crois que nous sommes à l’aube d’un renouveau créatif car les consommateurs sont de plus en plus curieux et ouverts. Les ingrédients non encore explorés, facettés et travaillés par de grands parfumeurs, ouvriront de nouveaux espaces.

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