Cinquième Sens décrypte les tendances parfumées du Brésil

Au-delà de la France, Cinquième Sens est également implanté au Brésil grâce à un partenariat avec Alessandra Tucci. L’experte du parfum est venue en France pour présenter les évolutions olfactives du marché brésilien.

  • Alessandra Tucci
  • Cinquième Sens, à deux pas de la tour Eiffel… mais aussi depuis 2012 au Brésil

Créée en 1976, Cinquième Sens est présent au Brésil depuis 10 ans grâce à un partenariat avec Alessandra Tucci. Anciennement chez Firmenich, Alessandra est depuis 2012 à la tête d’une école de parfumerie basée à Sao Paulo. 

Lors d’un passage sur Paris, elle est venue parler de la distribution et des tendances du marché du parfum au Brésil. En 10 ans, beaucoup de choses ont évolué : alors que la vente directe représentait 60 % des achats de parfum en 2012, elle ne représente désormais que 25 % contre 70 % pour la vente en magasins.

Un changement de modèle qui s’est accompagné d’une montée en puissance des acteurs locaux : Grupo Boticario mais surtout Natura. L’entreprise, créée en 1969 a acquis ces dernières années des pépites internationales comme Aesop, The Body Shop ou plus récemment Avon.

  • Essencial, un classique masculin de Natura décliné en plusieurs variations
  • Au Brésil, on peut acheter son parfum en 10 fois sans frais, comme ici sur le site brésilien de Sephora

Dans un pays particulièrement amateur de parfum, les leaders et les tendances olfactives ne sont pas du tout les mêmes que chez nous. Les contrastes sont aussi régionaux, explique-t-elle, tant le pays est grand. Le régionalisme est d’ailleurs une tendance mise en avant par les marques, avec la valorisation d’ingrédients et d’éléments culturels locaux.

Parmi les autres tendances fortes : le développement durable (« green & clean », recyclage, protection des forêts et océans…), la technologie et notamment l’usage des neurosciences mais aussi l’omnicanalité.

Si le prix reste l’argument principal d’achat d’un parfum, les marques de luxe progressent grâce notamment au paiement fractionné en 10 fois sans frais. Des marques de niche comme Penhaligon’s ou Jo Malone plaisent de plus en plus mais on voit aussi apparaître des marques de niche locales comme Amyi.

Et côté senteurs ? Les floraux restent prédominants avec des inflexions plus ou moins fraîches ou fruitées. Les gourmands et les orientaux-ambrés plaisent aussi mais les chypres sont moins représentés. Chez les hommes, les familles aromatiques et boisées sont celles qui plaisent le plus.

Autre particularité : la dimension sociale, très présente dans les publicités des marques présentées par Alessandra lors de cette conférence passionnante. Le savoir-faire est également valorisé, avec un parfumeur maison, Verônika Kato, qui cocrée les fragrances de Natura. Mais aussi avec le Scent Lab d’O’Boticario où les consommateurs sont invités à découvrir le monde du parfum et à créer leur parfum privé.

Plus d’infos : https://www.cinquiemesens.com/

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